• LE PROTESTANTISME NOBILIAIRE BAS-NORMAND
    DE L’ÉDIT DE NANTES A L’ÉDIT DE TOLÉRANCE
    (Généralité de Caen, 1598-1787).

    La Normandie est à bien des égards une région atypique dans l’histoire de la Réforme en France. Très tôt dans le temps, les idées de Calvin s’y propagent et y rencontrent un grand succès, faisant de la Normandie la province du Nord de la Loire la plus touchée par celles-ci. Dès 1550, les premières églises sont dressées et les communautés s’organisent, au sein desquelles la noblesse occupe une place importante, notamment dans la généralité de Caen (1). De grandes familles se rallient alors à la cause réformée et contribuent à la diffusion des idées nouvelles dans leurs terres et parmi leurs parenté et clientèle, tels les de Bricqueville dans le Bessin, les Aux-Épaules dans le Cotentin ou encore les de Montgommery dans la région d’Avranches. Dans les années 1560, le protestantisme nobiliaire bas-normand (2) est à son apogée.

    Quatre décennies plus tard, alors que l’Édit de Nantes met en 1598 un terme aux guerres de Religion et marque le début d’une période de cohabitation entre protestants et catholiques, le visage de ce protestantisme nobiliaire a bien changé. Nettement moins nombreux (3) au XVIIème siècle, les gentilshommes réformés semblent aussi plus soucieux de religion que leurs prédécesseurs, dont les conversions ne s’expliquaient pas que par des raisons spirituelles (4). Souvent minoritaires dans des communautés désormais dominées par la bourgeoisie urbaine ou par la notabilité rurale, ils tentent tout au long du siècle de concilier l’attachement à leur foi et la fidélité au pouvoir royal, alors que ce dernier leur est de moins en moins favorable, jusqu’au coup de grâce porté par la Révocation de l’Édit de Nantes en 1685. C’est à ce protestantisme nobiliaire postérieur à l’Édit de Nantes que nous avons voulu nous intéresser, celui-ci méritant sans conteste d’être reconsidéré, et afin de mesurer pleinement l’impact de la Révocation sur les familles nobles protestantes, l’étude en a été étendue jusqu’à l’Édit de Tolérance de 1787, qui accorde de nouveau la liberté de culte aux Réformés.

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  • 2. La basilique de Notre-Dame-du-Port (Clermont-Ferrand).

    Dans la capitale auvergnate se trouve l'une des plus belles églises romanes françaises, la basilique Notre-Dame-du-Port, classée au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1998 au titre de l'inscription des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France.

    Fondée au VIème siècle par l'évêque saint Avit, brûlée par les Normands, Notre-Dame-du-Port a été rebâtie dans dans une exceptionnelle unité de style aux XIème et XIIème siècles, alors que le pape Urbain II prêchait la première croisade à quelques pas de là, à l'emplacement aujourd'hui de la place Delille, en 1095.

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  • "Nous appelons époque romane le temps où la vie chrétienne s'ordonne en une civilisation et où l'union de l'architecture avec la sculpture et les arts qui vont devenir prend l'éclat des passages privilégiés de l'homme."

    André Malraux, Le Musée imaginaire.

    Trésors de l'Auvergne romane : la route des églises majeures.

    Ci-dessus, vue du chevet et du clocher de la basilique de Notre-Dame-du-Port à Clermont-Ferrand, l'une des cinq églises romanes majeures d'Auvergne.

    « Trois années n’étaient pas écoulées dans le millénaire que, à travers le monde entier, et plus particulièrement en Italie et en Gaule, on commença à reconstruire les églises, bien que pour la plus grande part celles qui existaient aient été bien construites et tout à fait convenables. Il semblait que chaque communauté chrétienne cherchait à surpasser les autres par la splendeur de ses constructions. C’était comme si le monde entier se libérait, rejetant le poids du passé et se revêtait d’un blanc manteau d’églises. Presque toutes les églises épiscopales et celles de monastères dédiées aux divers saints, mais aussi les petits oratoires des villages étaient rebâtis mieux qu’avant par les fidèles. ». Par ces quelques lignes, le chroniqueur Raoul Glaber décrit magistralement l'élan architectural qui marque les années autour de l'an 1000 et qui va se poursuivre tout au long du XIème puis du XIIème siècle. Reliquaires de cette foi, les trésors de l'art roman auvergnat ont traversé les siècles jusqu'à nous, sanctuaires majeurs ou humbles églises rurales. Merveille d'architecture, l'art roman s'y exprime aussi dans les sculptures des chapiteaux ou dans la beauté hiératique des Vierges en majesté ; il fait jouer la lumière sur les émaux des châsses ou au travers des chefs-d'oeuvre de ferronnerie ; il se raconte en fresques monumentales ou dans les minutieuses enluminures...

    Cet article va présenter les cinq églises romanes majeures d'Auvergne : Notre-Dame-du-Port à Clermont-Ferrand, Saint-Nectaire, Issoire, Saint-Saturnin et Orcival.

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  • Prochainement en ligne, une série d'articles sur des destins atypiques croisés au cours de mes recherches généalogiques.


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