• Premier élément constitutif : l'écu.

    A tout seigneur tout honneur : pas d'armoiries sans écu ! 

    L'héraldique ayant des origines militaires, l'écu trouve ses origines dans le bouclier, l'un des éléments essentiels de l'équipement défensif du combattant au Moyen Age. 

     

    Bien évidemment, il a évolué au cours du temps, au gré des progrès techniques et militaires :

    1. La rondache, petit bouclier circulaire utilisé lors des combats rapprochés, est connu depuis l'Antiquité.
    2. Le grand bouclier normand, en forme de goutte d'eau inversée, apparaît lui à la fin du XIème siècle. Il protège tout le corps du combattant jusqu'aux genoux et peut être utlisé à pied ou à cheval. Sa forme, qui va évoluer peu à peu vers le triangle, est à l'origine de l'écu héraldique type.
    3. La targe, apparue dans les derniers siècles du Moyen Age, comporte une échancrure dans sa partie supérieure droite, afin de poser la lance. 
    4. Le pavois est le bouclier des fantassins (en particuliier pour les arbalétriers). Son usage se développe au XIIème et XIIIème siècles. C'est un grand bouclier de forme ovale ou restangulaire, qui peut protéger un homme entièrement et se planter en terre (ce qui laisse au combattant les mains libres).

    On peut aussi rencontrer des formes particulières de bouclier de combat selon le pays d'origine. Ces formes sont en général reprises par l'écu d'armes, qui conserve sa fonction initiale, celle de supporter des armoiries, même lorsque l'utilisation du bouclier comme arme défensive décline à la fin du Moyen Age et surtout à la Renaissance. Sa représentation graphique devient alors un art, soumis aux modes du temps.

    Le contour de l'écu concentre en particulier les velléités artistiques :

    • En général, c'est un rectangle se terminant par un arc brisé renversé. Dans ce cas, on parle d'écu scutiforme. Ci-dessous, deux exemples d'écus scutiformes français.

     

    • Les dames et demoiselles eurent longtemps des écus ronds ou ovales (pour les dames) et en losange (pour les demoiselles). L'écu en losange ne se prête pas bien au dessin des pièces honorables et à celui des blasons composés (qui privilégient les partitions verticales et horizontales).  

    • La forme la plus simple est la forme dite « en bannière", autrement dit carrée :

     

    • Il existe enfin de nombreuses autres formes d'écus. En voici quelques exemples :

     Ecu à base en accolade.

                  

    Ecu en targe. 

    Ecu de type normand.

     

     Le champ de l'écu est divisé en neuf zones servant à localiser explicitement les éléments qui peuvent figurer sur celui-ci :

    NB : l'écu étant considéré comme placé sur un buste humain, la dextre (droite) apparaît donc à la gauche de l'observateur et la senestre (gauche) à sa droite.

    Des meubles (objets figurant sur un écu) placés comme suit sont dits :

     

     

     

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